Lancement du Service “XVIe législature”

Lancement du Service “XVIe législature”

CommStrat lance un service de suivi des élections législatives, piloté par Samuel Le Goff, afin de tout savoir sur la campagne, les candidats et leurs chances de victoire.

ÉVÉNEMENT Pour le lancement de cette offre, nous organisons lundi soir prochain, le 2 mai, à 18h30, une réunion autour de Jean-Daniel Levy, Directeur Opinions d’Harris Interactive, à la Maison de l’Europe de Paris, pour échanger sur les élections législatives et le visage qui pourrait avoir la prochaine Assemblée nationale, et donc la prochaine majorité. Retrouvez ici le Baromètre des intentions de vote aux élections législatives publié lundi dernier par Harris Interactive.

L’événement sera également diffusé sur notre chaine YouTube.

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Ce service proposera à nos clients :

  • Une carte réalisée par nos experts data, vous permettant, en un coup d’œil, d’obtenir toutes les informations pertinentes sur les circonscriptions qui vous intéressent.
  • Des analyses, sur la campagne, mais également sur des circonscriptions précises, avec les différents scénarios électoraux possibles.
  • Des newsletters pour vous tenir informés des événements pertinents.
  • Une cartographie des candidats et futurs élus qui peuvent vous intéresser, afin de pouvoir discerner ceux qui pourraient être vos interlocuteurs pour cinq ans.
  • Des rencontres avec des experts de l’opinion et de la vie politique.

Vous voulez en savoir plus ? Contactez slegoff@commstrat.fr


ANALYSE

Les enjeux des législatives

La France se retrouve politiquement divisée en trois grands blocs, qui regroupent à peu près un tiers des électeurs chacun, mais avec des structurations internes et des implantations électorales qui vont avoir de l’importance en vue des élections législatives. Plusieurs facteurs sont à prendre en considération :

La capacité à mobiliser ses électeurs. Il est important, dans l’intervalle de deux mois qui sépare les deux scrutins, de maintenir la mobilisation de ses électeurs. C’est ce que fait par exemple Jean-Luc Mélenchon, en personnalisant le scrutin législatif autour de sa candidature comme Premier ministre.

La capacité à présenter des candidatures unitaires. Du fait de l’abstention, qui risque d’être élevée, le nombre de triangulaires pourrait être faible. Il faut donc arriver aux deux premières places pour accéder au second tour. L’existence de candidatures dissidentes peut être un facteur d’élimination, alors même que le résultat lors de l’élection présidentielle pouvait laisser entrevoir une possible qualification au second tour des législatives.

Le poids personnel des candidats, qui peuvent, sur le nom et leur notoriété, attirer à eux des suffrages venant d’au-delà de leur camp politique. C’est un facteur essentiel dans un scrutin territorial, qui nécessite un examen au cas par cas, car parfois, quelques centaines de voix suffisent pour être, ou non, au second tour et l’emporter.

La campagne électorale et les annonces que pourrait faire le nouveau gouvernement. Les exemples sont nombreux d’annonces importantes, ou malheureuses, qui peuvent avoir des effets perceptibles, notamment entre les deux tours. En 2017, la large victoire de LaREM au premier tour des législatives a été tempérée au second tour, avec des remontadas parfois spectaculaires de députés sortants face à des candidats LaREM.

La Gauche

Le score de Jean-Luc Mélenchon lui permet d’être en position de force pour structurer la gauche. Même si les négociations risquent d’être tendues, toutes les forces politiques qui comptent à gauche (LFI, EELV et PS) sont autour de la table, et sont conscientes qu’un accord est nécessaire, pour espérer devenir la première force d’opposition à Emmanuel Macron.

Il ne faut toutefois pas sous-estimer les tensions internes, notamment entre le PS et LFI, et le caractère clivant de Jean-Luc Mélenchon, qui peut amener des électeurs de gauche modérée à préférer les candidats de la majorité présidentielle.

La majorité présidentielle

La large réélection d’Emmanuel Macron met la majorité sortante en position de force, et peut lui offrir une large majorité dans la prochaine assemblée. Sa position centrale lui permet d’avoir des réserves de voix, quel que soit l’adversaire au second tour.

Le président doit toutefois gérer les tensions entre les différentes composantes de sa majorité, et être en mesure d’attirer une partie des sortants LR. Il doit aussi veiller à éviter les couacs lors de la campagne. La maladresse de Bruno Le Maire, concernant l’éventuelle utilisation du 49-3 pour faire adopter la réforme des retraites est un avertissement.

L’extrême droite

La réelle progression de Marine Le Pen, entre 2017 et 2022, risque de ne pas lui permettre d’obtenir un nombre important de députés.

Son refus d’une alliance avec Eric Zemmour lui fait prendre le risque de voir ses candidats ne pas être présents au second tour, du fait de cette désunion. Elle va également rencontrer des difficultés à présenter des candidats crédibles partout, si elle écarte Reconquête et l’aile droite de LR.

Elle est également, par la structuration de son électorat, plus fragile face à une montée de l’abstention, qui toucherait davantage son électorat que celui de ses adversaires.