A la veille de la présentation d’un « projet de taxe des services numériques » en conseil des ministres Harris Interactive a interrogé, pour CommStrat, un échantillon représentatif de Français afin de connaître leur perception de ce projet et leurs réactions aux arguments de ses contempteurs.
Que retenir de cette étude ?
Tout d’abord, une majorité de Français (64%) se prononce en faveur d’une taxe sur les entreprises du numérique en France. Si les plus âgés font montre d’un soutien particulièrement net à ce projet (74% chez les Français âgés de 65 ans et plus), les plus jeunes font preuve de davantage de réserve (42% parmi les moins de 35 ans). Notons que cette opposition s’avère également plus élevée que la moyenne parmi les catégories populaires (41%).
Harris Interactive a soumis des arguments aux Français en leur demandant dans quelle mesure ils pouvaient y adhérer. Ainsi, 67% des Français adhèrent à l’idée qu’une telle taxe fera augmenter les prix des biens et services proposés par les entreprises touchées. De même, 60% estiment que le montant qu’elle pourrait rapporter sera inférieur aux attentes du gouvernement. Plus encore, ils sont près des trois quarts à considérer que le recours à l’introduction d’une taxe est un moyen aisé de surmonter une difficulté (74%). Enfin, près d’1 Français sur 2 considère qu’une telle taxe porterait atteinte à la capacité d’innovation en France (48%), à l’emploi (48%) et à l’émergence de nouveaux concurrents (47%). Le caractère démagogique de la dénomination « taxe GAFA » est, quant à lui, considéré par 51% des Français.
Notons que les Français se disant hostiles à cette taxe se montrent particulièrement sensibles à l’argument de l’inflation et de la hausse des prix qui en résulterait, ainsi, dans une moindre mesure, qu’à ceux de l’effet négatif sur l’emploi et sur la capacité d’innovation des entreprises.
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Méthodologie :
Enquête réalisée en ligne les 28 février et 1er mars 2019. Échantillon de 1901 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).